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Le blog de Tomaline
25 septembre 2006

L'entretien

Je suis devenue fainéante du clavier.... Ainsi donc, il y a 3 jours maintenant, j'ai eu mon ultime entretien avec le RR truc, et le directeur machin chose, au siège de la banque truc muche à R*****. Limpide n'est ce pas?

Il faisait un vrai vrai temps de chiotte ce jour là... Après avoir passé une heure à l'habillage et au maquillage, environ 2h30 au brushing, et avoir vidé une bouteille de laque sur ma tête pour que l'ensemble brave la pluie et la tempête et tienne en place jusque'à 13h45, je me suis pris une formidable saucée en emmenant ma petite fleur chez la voisine. Bilan: trempée, un chemisier blanc devenu transparent, et mon brushing retombé tel un soufflé...

C'était donc une journée qui commençait fort mal, d'autant plus mal que j'avais incroyablement bien dormi, et ça, c'est très très mauvais signe.... En général quand un truc me stresse, au mieux je ne dors pas, au pire je suis malade. Et là, et ben j'ai dormi comme un bb, je suis convaincue que ça va me porter la pouasse ça... C'est pas comme d'habitude ....

Bon, une fois réhaussé un peu le brushing, et avoir mis le chauffage à fond dans la voiture pour sécher le chemisier, j'ai donc pris la route, sereine parce que j'étais en avance et que donc pour une fois j'aurai le temps de me restaurer, et parce que je connais bien R*****, donc a priori pas de risque de me perdre. Enfin, théoriquement.... Ben oui, par précaution, et juste pour savoir à peu près où ça se trouvait, j'ai fait Mappy... Bon, je vous épargne le détail de mes nouveaux déboires avec Mappy, toujours est il que je suis arrivée à R***** par le mauvais bout, et que j'ai mis 30 mn à retrouver la rue où était fixé mon rdv. Bilan: il est 13h30, j'ai plus le temps de manger.... Arf.... En plus il pleut, et il y a un vent à décorner les cocus. Objectif de l'opération à ce moment là: ne pas ruiner mon brushing à nouveau: il ne supporterait pas un rajout de laque supplémentaire. J'essaie de sortir tant bien que mal de la voiture, avec mon parapluie d'un côté, ma pochette de l'autre et mon sac qui ne cesse de glisser de mon épaule, le tout perchée sur mes talons de 5 cm de haut, manquerait plus que je m'étale tiens, ça ce serait du meilleur effet ....

Je finis par trouver le siège de la banque où a lieu mon entretien, c'est dans les vieux quartiers, un immeuble magnifique, et aussi hyper impressionnnant... des dorures partout, des miroirs gigantesques, des plafonds de 10m de haut... ben finalement je préférais le Campanile de la dernière fois, c'était moins flippant .... On me fait attendre dans un petit salon, où 2 personnes attendent aussi, et là, surprise: ce sont des dinosaures également! Et ça c'est plutôt une bonne nouvelle, ça veut dire qu'ils n'embauchent pas que des petites jeunettes de moins de 26 ans, qui vont les planter au bout de 6 mois pour cause de grossesse intempestive C'est vrai quoi! Moi je les ai déjà faits mes mômes, et 3 en 4 ans même! Alors je suis calmée pour un moment....

Un charmant monsieur arrive: il s'agit du responsable des ressources humaines. Le genre de mec avec un sourire scotché tout le temps, mais très flippant parce que doté d'un charisme impressionnant. C'est souvent le cas de ce genre de personnes, habituées à s'exprimer en public, le genre dont on a l'impression que rien ne pourra jamais les déstabiliser.Il nous présente l'entreprise pendant 3/4 d'heures, en substance: "on est les plus forts, on est les meilleurs, et tatati et tatata"  . Une fois nous avoir bian vanté l'entreprise, histoire qu'on soit encore plus dégoûtés si on est pas retenus , arrive le moment de l'entretien. Je passe en 1ère position, c'est toujours moi qui habite le plus loin... Et là: cuisinage dans les règles de l'art.... Pendant une heure je n'ai pas vu le jour, chacune de mes phrases, chacun de mes mots interprétés dans le moindre détail, pas un instant de répit, triturée, essorée, épluchée, lessivée qu'elle était la Séverine en sortant de là... C'est pas Dieu possible d'être aussi pointilleux... Chaque fois que je disais quelquechose, cet abruti souriant rebondissait dessus pour m'envoyer dans mes retranchements. Franchement le cabinet de recrutement à côté de ça c'était une promenade de santé! A partir de là, 4 possibilités s'offrent à moi:

-Soit un courrier et là c'est que c'est non....

-Soit un coup de fil avec "j'ai un poste pour vous"

-Soit un coup de fil avec "je vous prends mais pour l'instant je n'ai pas encore de poste"

-Soit un coup de fil avec " je vous prends mais comme je n'ai pas de poste je vous envoie en formation en attendant".

Dans tous les cas je préfère avoir un coup de fil..... Alors j'attends.....

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